Francesca Ferreira, dermographiste depuis 20 ans.
Après des études d’architecture qui ne me motivaient pas vraiment, j’ai mené une carrière sportive (force athlétique puis bodybuilding).
Avec le bodybuilding, je me suis rendu compte à quel point il est difficile de sourire et d’avoir l’air fraîche lorsque l’on est en plein effort et que votre mascara vous coule dans les yeux.
En cherchant diverses solutions pour conserver une apparence convenable dans toutes les situations, j’ai découvert le maquillage permanent et ça a été le coup de foudre.
En l’absence d’une législation précise (ce qui est toujours le cas aujourd’hui) et de formation ayant un caractère officiel (ce qui n’a pas beaucoup changé non plus), de stage en stage chez des esthéticiennes, des tatoueurs et, bien entendu, d’autres dermographes, j’ai commencé à apprendre mon métier.
Ce n’est qu’après plusieurs années à étudier et de pratique pour des détails sous l’égide de dermographistes expérimentés, que j’ai commencé à proposer mes propres prestations.
Outre les aspects techniques et artistiques, c’est la dimension humaine qui m’a fascinée dans le maquillage permanent.
Lorsque vous retouchez un visage, surtout un visage, vous savez que vous allez changer la vie de quelqu’un, parce que cette personne sera perçue différemment par son entourage.
On peut aider les gens à mieux vivre, mais l’engagement humain est énorme.
C’est une responsabilité qu’un dermographe doit avoir toujours à l’esprit.
Et puis il y a le suivi : un maquillage permanent nécessite un entretien tous les deux ans environ. C’est l’occasion d’ajuster (dans la mesure du possible) la dermographie en fonction de l’expérience qui en a été retirée, de l’évolution des goûts et motivations. C’est aussi tout simplement l’occasion d’avoir des nouvelles, d’apprendre ce que le maquillage a apporté, car chaque cas est unique.
Il est tellement facile aujourd'hui de retoucher des images avec des logiciels spécialisés de façon à ce que les modifications effectuées soient (à peu près) invisibles, que l'on ne voit plus de photos dans les journaux et surtout dans les sites Internet et les magazines (mode, santé etc.) qui n'aient pas été profondément retouchées.
Les quelques photos que je mets en ligne sont seulement destinées à illustrer une explication, un travail.
Pas à donner une vision illusoire de ce que permet la dermopigmentation.
Ces photos sont seulement compressées pour un affichage plus rapide. Elles ne sont ni retouchées, ni même corrigées (couleurs, exposition etc.) de façon à ce qu'elles témoignent le plus fidèlement possible de la réalité.